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isabelle clerc
11 décembre 2009

jim jarmusch : The limits of control

On se tient plus droit comme B. en sortant de la salle du cinéma des cinéastes où cinq spectateurs de 14h10 à 16h10 ont suivi l'"épopée nonchalente", qui, à vrai dire, n'a rien de nonchalent.
Tension, concentration, abandon d'aucune sorte.
Le chemin de cette vie "qui ne vaut rien" comme le clament les camions et les cimetières, où la réalité se montre comme elle est, subjective, arbitraire, est ponctué de rites, deux expressos dans deux tasses séparées, O solitude!, le silence de B. qui ne parle pas la langue (pratique), des exercices de yoga qui n'en sont pas, des lits qui portent le corps vêtu et allongé de B., parfois visité par une femme nue, rappel du "déjeuner sur l'herbe" de Manet, les paysages qui défilent derrière les hublots des avions, des trains, des jeeps.
A la fin, plus rien n'est inscrit sur le papier logé dans les boites d'allumettes que s'échangent à Madrid et ailleurs, les personnages du film. Le dernier papier est blanc comme la toile du musée madrilène, comme le ciel parisien à 16h12 que fendent bruyamment des missiles au dessus de la place de Clichy.
Mission accomplie.
Film accompli.
The limits of control.

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isabelle clerc
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